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Oui le crapaud buffle porte bien son nom, c’est un vrai bourrin (pardon pour le buffle !) Rhinella marina, de son doux nom latin, est originaire du continent sud américain mais il a été introduit dans divers pays pour lutter contre la prolifération d’espèces « nuisibles » comme le hanneton de la canne à sucre ou même le rat dans la Caraïbe ! C’est l’un des plus gros crapauds du monde, et la taille et le poids record de l’espèce correspondent  à peu près à ceux d’un nourrisson. Ayant une vie terrestre, il dépend pourtant des zones humides pour pondre et se développer durant les premiers stades de sa vie.

Glouton, le crapaud buffle peut manger des rongeurs, des petits oiseaux, des chauves-souris… Sécrétant un poison mortel (le bufotoxine ou bufoténine) pour de nombreux animaux grâce à ses glandes parotoïdes situées à l’arrière des yeux, on l’a retrouvé dans le corps de bon nombre de reptiles en Australie, décédés suite à l’ingestion du crapaud. Si ce corps massif recouverts de verrues peut en rebuter plus d’un, R. marina possède pourtant certaines propriétés qui ont trouvé leur utilité chez les humains : la bufotoxine servirait d’aphrodisiaque au Japon, de psychotropes dans certaines tribus d’Amérique centrale, et de produits médicinales. On l’a même utilisé pendant un temps comme test de grossesse, oui, vous avez bien lu ! En dehors de son habitat d’origine, l’animal est devenu invasif, tuant ses prédateurs potentiels avec son corps « empoisonné ». Même ses enfants, lorsqu’ils sont têtards, sont toxiques.

Mais comme chaque Goliath, ce grand costaud a un talon d’Achille : la fourmi Iridomyrmex purpureus qui mesure à peine 2 mm. Insensible à son poison, ses attaques groupées peuvent venir à bout du vorace batracien.