fermer

Défoliation de palétuviers dans les mangroves de Guyane

En Guyane, une forte défoliation de palétuviers est observée depuis juillet 2024 dans certaines mangroves du territoire, notamment dans celle de la Réserve Naturelle du Mont Grand Matoury. Cette défoliation touche exclusivement l’espèce Avicennia germinans. Tous les palétuviers, jeunes ou adultes de cette espèce, perdent leur feuillage en quelques jours.

Les scientifiques confirment que la cause principale semble être les chenilles ‘Hyblaea puera“, identifiées au stade larvaire, faisant suite à la pullulation du papillon courant juillet 2024.

La rapidité et l’étendue de l’infestation sont impressionnantes car en quelques jours ce sont des centaines d’hectares de mangroves entre Cayenne et Kourou qui ont été touchés (photo 1).

Les plus jeunes palétuviers du front de mer (en dehors de la RNN du Mont Grand Matoury) qui s’étaient développés en populations denses sont morts desséchés (photo 2). Fin septembre, le feuillage de la plupart des palétuviers adultes semblent réapparaitre.

Il faut noter que cette nouvelle infestation survient un an après la défoliation cette fois-ci uniquement de Rhizophora spp. par la chenille Thyrinteina arnobia, qui elle s’était propagée sur plusieurs semaines d’amont en aval dans la région de Cayenne, touchant aussi les mangroves de la Réserve.

L’impact de deux années de saisons des pluies intenses suivies par une saison sèche marquée par des déficits en eau et des records de température pose question sur le déclenchement de ces infestations et l’ampleur de leur impact, d’autant plus s’ils deviennent récurrents chaque année.

Ce genre d’évènement démontre l’importance de développer des observatoires sur l’état de santé des mangroves !

 

La Réserve Nationale du Mont Grand Matoury souhaiterait lancer un appel à la communauté de gestionnaires et de scientifiques œuvrant pour la préservation des mangroves afin de savoir si d’autres acteurs ou territoires ultramarins sont concernés par cette problématique.
  • Si vous souhaitez réagir, merci de contacter la réserve sur cette adresse mail :  anne.durand@onf.fr